Le02 juin 2017. L’article L 145-7-1 du Code de commerce créé par la loi du 22 juillet 2009 qui exclut toute résiliation unilatérale en fin de période triennale pour l’exploitant d’une résidence de tourisme est d’ordre public et s’applique aux baux en cours au jour de son entrée en vigueur. C’est ce que précise la Cour de Courde Cassation, Chambre Civile 3, 17 Mai 2018, 17-16.113. Deux associés sollicitent à titre reconventionnel que l’une des sociétés locataires était fondée à revendiquer le bénéfice du droit de préférence instauré aux termes de l’article L145-46-1 du code de commerce (l’un des associés étant lui-même gérant de la société locataire à qui il reconnaissait le bénéfice Cetteclause de garantie, dont l’existence et l’étendue relevaient traditionnellement de la seule volonté des parties, est désormais limitée quant à sa durée, à trois ans à compter de la cession du bail, en application de l’article L.145-16-2 du code de commerce, issu de la loi Pinel du 18 juin 2014, auquel la Cour de cassation a conféré un caractère d’ordre public. ArticleL145-1 du Code de commerce. Les références de ce texte avant la renumérotation sont les articles : Décret n°53-960 du 30 septembre 1953 - art. 1 (Ab), Décret n°53-960 du 30 septembre 1953 - art. 1 (M) I. - Les dispositions du présent chapitre s'appliquent aux baux des immeubles ou locaux dans lesquels un fonds est exploité, que Dufait de sa nature commerciale, le contrat de bail entre dans les prescriptions de l'article L. 145-46-1 du code de commerce. Le locataire titulaire du bail et exploitant de la résidence bénéficie en application de ce texte d'un droit de préemption d'ordre public lorsque le propriétaire bailleur décide de vendre le local. Par ailleurs, lorsque le bailleur a valablement délivré un L’acceptation, par un preneur à bail commercial, de l’offre de vente qui lui a été notifiée est sans effet dès lors que la non-réalisation de la vente, dans le délai prévu par le Code de commerce, est imputable à sa propre absence de diligence.. L’article L. 145-46-1 du Code de commerce dispose que le propriétaire d’un local à usage commercial qui souhaite le vendre doit en Ledroit de préemption est d’ordre public. En l’espèce, le propriétaire-bailleur avait, en application de l’article L. 145-46-1 du code de commerce, notifié à son locataire l’offre de vente aux clauses et conditions acceptées par un tiers acquéreur, soit avec un prix de vente incluant les honoraires de l’agent immobilier. Bauxcommerciaux : 3, 6, 9 et après ? 26 juillet 2016 Non classé 3/6/9, 742 du Code Général des Impôts, 881 K du Code Général des Impôts, bail commercial, bail de 10 ans, bail de douze ans, L 145-10 du Code de Commerce, L 145-9 alinéa 2 du Code de Commerce, L145-1 du Code de Commerce, L145-34 du Code de Commerce, L145-4 du Code de ArticleL145-16 du code de commerce : on peut toujours céder le bail commercial avec le fonds de commerce sans l'accord du bailleur. . Pour avoir droit au renouvellement, il faut qu'il y ait eu une exploitation de trois ans du fonds avant le terme du contrat. Quand on cède le bail avec le fonds de commerce, on exploite le même fonds, donc la Larticle L.145-7-1 du Code de commerce a été introduit par la loi du 22 juillet 2009 n° 2009-888 relative au développement et à la modernisation des services touristiques.Cet article prohibe toute résiliation à l’expiration d’une période triennale d’un bail commercial conclu entre le propriétaire et l’exploitant d’une résidence de tourisme. sra7O. La convention d’occupation précaire est un contrat permettant aux parties de déroger au régime des baux, qu’il s’agisse des baux d’habitation ou du bail commercial. Un propriétaire va ainsi pouvoir octroyer un droit d’occupation à un preneur en contrepartie d’une compensation financière, sans pour autant devoir respecter un régime spécifique, en s’affranchissant notamment des dispositions protectrices conférées par le statut de la location. Convention précaire et bail commercial En matière commerciale, la convention d’occupation précaire résulte de l’article L. 145-5-1 du Code de commerce N’est pas soumise au présent chapitre la convention d’occupation précaire qui se caractérise, quelle que soit sa durée, par le fait que l’occupation des lieux n’est autorisée qu’à raison de circonstances particulières indépendantes de la seule volonté des parties ». Il en résulte que, pour déroger au statut des baux commerciaux, les parties doivent justifier de circonstances exceptionnelles indépendantes de la volonté des parties ». Il peut s’agir par exemple de l’occupation d’un immeuble destiné à être démoli. La durée de la convention sera, en principe, déterminée par la survenance d’un événement certain. Il est d’usage que l’occupation soit donc brève. Attention en cas de contentieux, le juge saisi du litige recherchera quelle était l’intention des parties afin d’apprécier leur bonne foi. Il pourra, si les conditions n’étaient pas réunies et notamment si les circonstances ne justifiaient pas l’existence d’une telle convention précaire, requalifier le contrat en bail à usage commercial ou à usage professionnel, voire bail d’habitation selon le cas. Pour aller plus loin sur ce point, voir nos articles Bail commercial Bail professionnel Conditions de validité de la convention d’occupation précaire La convention d’occupation précaire doit répondre à deux conditions cumulatives afin d’éviter tout risque de requalification en cas de litige Une précarité réelle et objective comme vu ci-dessus, la convention d’occupation précaire doit résulter d’une situation précaire objective au moment de la signature du contrat. En revanche, si le caractère précaire justifiant la mise en place d’une telle convention disparaît pendant de l’exécution du contrat, cela sera sans incidence sur sa validité. Une contrepartie financière seconde condition permettant de qualifier un contrat de convention d’occupation précaire, la chose doit être laissée en jouissance suivant une contrepartie financière payée par le preneur. Cette contrepartie est qualifiée de redevance et non de loyer dans la mesure où il ne s’agit pas d’un bail. Le montant de cette redevance est symbolique, c’est-à-dire qu’il doit être inférieur aux prix du marché immobilier considéré. Différence entre la convention d’occupation précaire et le bail dérogatoire ou bail de courte durée On confond souvent la convention d’occupation précaire avec le bail dérogatoire ou bail de courte durée. Cela tient au fait que l’on appelle parfois la convention d’occupation précaire bail précaire ». Cette confusion procède d’un abus de langage La convention d’occupation précaire parfois improprement qualifiée de bail précaire et le bail dérogatoire ou encore bail de courte durée sont deux figures juridiques distinctes, qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre. La convention d’occupation précaire ou bail précaire se caractérise, quelle que soit sa durée, par une occupation non soumise au statut des baux commerciaux s’il existe un élément de précarité indépendant de la volonté des parties. La convention d’occupation précaire n’implique pas de condition de durée. En revanche, le bail dérogatoire ou bail de courte durée doit impérativement être inférieur à 3 ans, comme prévu par l’article L. 145-5 du Code de commerce. Autre différence le motif justifiant la convention d’occupation précaire doit être indépendant de la volonté des parties contrairement au bail de courte durée qui résulte justement de la volonté expresse des parties de se soumettre à un bail plus court que le bail commercial. On peut par exemple mettre en place une convention d’occupation précaire dans le local d’un immeuble destiné à être démoli circonstance exceptionnelle justifiant la convention, pour la durée restant à courir jusqu’à la démolition effective durée qui pourra donc, le cas échéant, excéder 3 ans. Le bail dérogatoire ou de courte durée et la convention d’occupation précaire sont donc deux choses différentes et ne sont pas régies par les mêmes articles du Code de commerce L. 145-5 pour le bail dérogatoire et L. 145-5-1 du Code de commerce pour la convention d’occupation précaire. Pour aller plus loin sur ce point, consultez également notre article Bail dérogatoire ou Bail de courte durée Le droit de préemption du preneur prévu à l’article L145-46-1 du Code de commerce s’applique à toute cession d’un local intervenant à compter du 18 décembre 2014. Conformément à l’article 1 du Code civil, les lois nouvelles entrent en vigueur à la date qu’elles fixent ou, à défaut, le lendemain de leur publication. La loi n°2014-826 du 18 juin 2014 dite loi Pinel a été publiée au Journal Officiel du 19 juin 2014 et est donc entrée en vigueur le 20 juin 2014, sous réserve des dispositions pour lesquelles le législateur a fixé une date différente. Tel est le cas de l’article 21 de la loi qui prévoit une application différée ou anticipée de certaines de ses dispositions. Ce texte dispose que I. Le 2° de l’article 2 de la présente loi s’applique à toute succession ouverte à compter de l’entrée en vigueur de la même loi. II. Les articles 3, 9 et 11 de la présente loi ainsi que l’article L. 145-40-2 du Code de commerce, tel qu’il résulte de l’article 13 de la même loi, sont applicables aux contrats conclus ou renouvelés à compter du premier jour du troisième mois suivant la promulgation de ladite loi. III. L’article 14 de la présente loi s’applique à toute cession d’un local intervenant à compter du sixième mois qui suit la promulgation de la même loi. ». S’agissant précisément du III de l’article 21, il est prévu que l’article 14 codifié à l’article 145-46-1 du Code de commerce, relatif au droit de préemption du preneur, s’applique à toute cession d’un local intervenant à compter du sixième mois qui suit la promulgation de la même loi. Contrairement au II, l’article III de l’article 21 prévoit une entrée en vigueur à compter du 6e mois qui suit la promulgation de la loi » sans préciser s’il s’agit du premier jour du sixième mois qui suit la promulgation de la loi. L’hésitation était donc permise entre la date du 1er décembre 2014 1er jour du sixième mois et celle du 18ème décembre 2014 6ème mois suivant la promulgation de la loi. Compte tenu de la sanction attachée au non-respect des dispositions de l’article 145-46-1 du code de commerce nullité de la vente, la doctrine avait tendance à retenir par prudence la date du 1er décembre 2014 [1]. Dans un arrêt du 16 janvier 2019, la Cour d’appel de Paris a jugé que l’article L145-46-1 était applicable aux ventes intervenant à compter du sixième mois qui suit la promulgation de ladite loi, soit le 18 décembre 2014 [2] La cour relève qu’il est admis que le troisième mois suivant la promulgation de la loi du 18 juin 2014 visé pour l’entrée en vigueur des dispositions applicables aux contrats conclus ou renouvelés est le mois de septembre 2014 le premier mois étant le mois de juillet, le deuxième celui d’août, le troisième celui de septembre ; que par conséquent le 6e mois qui suit la promulgation de la loi du 18 juin 2014 est bien le mois de décembre 2014 et non le mois de novembre 2014. Comme l’a relevé à juste titre le jugement de première instance, le recours, par le législateur, à deux formulations différentes, à savoir le 1er jour du 3e mois et le 6e mois au sein du même article exprime deux intentions distinctes d’entrée en vigueur des dispositions concernées. Ainsi, alors que les dispositions visées dans le II sont applicables aux contrats conclus ou renouvelés ’à compter du premier jour du troisième mois suivant la promulgation’, soit le 1er septembre 2014, l’article 14 visé dans le III est applicable aux cessions intervenant ’à compter du sixième mois qui suit la promulgation de la même loi’. Si le législateur avait souhaité que l’entrée en vigueur différée de l’article 14 de la loi du 18 juin 2014 soit fixée au 1er décembre 2014, il aurait utilisé une même formule, à savoir à compter du ’premier jour’ du sixième mois suivant la promulgation. Or tel n’est pas le cas. La loi ayant été promulguée le 18 juin 2014, l’article 14 est par conséquent applicable aux ventes intervenant à compter du sixième mois qui suit la promulgation de ladite loi, soit le 18 décembre 2014 ». La cour d’appel de Paris l’a de nouveau affirmé dans un arrêt rendu le 9 octobre 2019 [3]. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 à 5 à cet article L’avez-vous apprécié ? Notes de l'article [1] Marie-Odile Vaissié et Hanan Chaoui "Application dans le temps de la loi du 18 juin 2014 dite loi Pinel »", Rev. loyers 2015 ; Jean-Pierre Blatter Quatre ans d’existence de la loi Pinel et son application dans le temps », AJDI 2019 [2] Cour d’appel de Paris, pôle 5, chambre 3, 16 janvier 2019 n°16/14143. [3] Cour d’appel, Paris, pôle 5, chambre 3, 9 octobre 2019 n°17/16417. Code de commerceChronoLégi Article R145-1 - Code de commerce »Version à la date format JJ/MM/AAAAou duVersion en vigueur depuis le 27 mars 2007 Naviguer dans le sommaire du code Version en vigueur depuis le 27 mars 2007Le bailleur qui n'a pas fait connaître le montant du loyer qu'il propose dans les conditions de l'article L. 145-11 peut demander une modification du prix du bail ultérieurement, par acte d'huissier de justice, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou dans le mémoire prévu à l'article R. en haut de la page