Lesconnaissez-vous ? Oui ou non, vous allez pouvoir mesurer Ă  partir du 6 juin jusqu'au 12 juillet 2011 vos connaissances sur le site toute l'Ă©quipe de C'est pas Sorcier et remporter de cadeaux pour cuisiner ! C'est quoi qualitivi.com ? Il s'agit de la web tv des viandes de qualitĂ© Ă  laquelle le CIV contribue pour une Moinsde viande mais de meilleure qualitĂ© . Choisir une viande de qualitĂ© est une question d’éthique. Chez Biocoop, notre viande (agneau, bƓuf, veau, porc, volaille) est 100 % bio et origine France ! Elle provient en majoritĂ© de 5 groupements de producteurs. La qualitĂ© passe par un cahier des charges plus exigeant que le rĂšglement bio europĂ©en : fermes 100 % bio en Cest pas sorcier -FILIERES DE LA VIANDE. Watch on. durĂ©e : 00:25:59. Fred et Jamy nous donnent quelques prĂ©cisions sur la viande que nous mangeons. Ils sont allĂ©s dans une ferme pour nous expliquer quelles races de bĂ©tail nous Lachaine officielle de l'Ă©mission de France 3. C'est pas sorcier, le magazine de la dĂ©couverte et de la science. Fred et Jamy nous offrent Home/ Series / C'est pas sorcier / Aired Order / Season 2000 / Episode 6 Les filiĂšres de la viande Fred et Jamy nous offrent un petit Ă©claircissement sur la viande que nous mangeons. Ils se sont rendus dans un Ă©levage afin de nous expliquer quelles races de viande bovine nous consommons et de quelle maniĂšre on les soigne et on les nourrit. Ils nous expliquent ensuite Lachaine officielle de l'Ă©mission de France 3.C'est pas sorcier, le magazine de la dĂ©couverte et de la science.Fred et Jamy nous offrent un petit Ă©clairciss Leslobbys de l’agriculture cellulaire tiennent beaucoup Ă  ce qu’on qualifie la « viande artificielle » de « viande ». C’est un choix marketing participant d’une guerre sĂ©mantique Cest pas sorcier anime une mini sĂ©rie web pour sensibiliser les consommateurs aux signes officiels de qualitĂ© des viandes, en collaboration avec Qualitivi.com, le programme d'information en ligne spĂ©cialisĂ© dans ces Jevous donne un lien qui permet de savoir en fonction de votre consommation au niveau de la nourriture, des transports et de l'habitation, combien de planĂšte l. Le Cercle des Ombres: Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Le Cercle des Ombres -35% Le deal Ă  ne pas rater : KRUPS Essential – SCENARIOSDE RUPTURE (13/35) - La mesure est dĂ©cidĂ©e Ă  Bruxelles en 2035. La consommation de viande n'est plus possible au sein de l'UE. Le dossier dĂ©fendu de longue date par des militants MGJr. 0/5 0 avis VidĂ©o Hostalery, Isabelle. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur Courant, FrĂ©dĂ©ric. PrĂ©sentateur Gourmaud, Jamy 1970-..... PrĂ©sentateur Quindou, Sabine. PrĂ©sentateur EditĂ© par France TĂ©lĂ©visions Distribution. [ "Le mĂ©tier du journaliste s'est considĂ©rablement transformĂ© et ses sources se sont multipliĂ©es. Aujourd'hui, il ne va plus uniquement chercher les informations sur le terrain ou dans les dĂ©pĂȘches des agences de presse. Il utilise aussi internet, notamment les blogs et les rĂ©seaux sociaux comme Twitter. Ces nouveaux outils accĂ©lĂšrent la circulation de l'information et font rĂ©guliĂšrement apparaĂźtre des buzz » sur le web, qui prennent une telle ampleur que les mĂ©dias dits classiques » finissent par les relayer. Les internautes jouent donc un nouveau rĂŽle dans ce marchĂ© de l'information c'est ce qu'on appelle le journalisme participatif », et certains mĂ©dias les comptent dĂ©sormais parmi leurs sources. Fred et Jamy rĂ©pondent Ă  toutes les questions que soulĂšve ce nouveau monde de l'information !" RDM, le 31-07-2013 Voir la sĂ©rie c'est pas sorcier» Autres documents de la sĂ©rie c'est pas sorcier» Description Sujet Contient Oeuvre Lien permanent Nouvelle fenĂȘtre VĂ©rification des exemplaires disponibles ... Se procurer le document VĂ©rification des exemplaires disponibles ... Autre format Suggestions Du mĂȘme auteur C'est pas sorcier Voyage en 3D sur les tr... VidĂ©o Hostalery, Isabelle. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur "Sabine et Jamy partent sur les traces du mythique Petit Prince de Saint- ExupĂ©ry qui dĂ©sormais poursuit ses aventures en 3D... L'Ă©mission nous plonge dans les coulisses de cette grande sĂ©rie de 26 dessins animĂ©s retraçant les pĂ©r... Voir la fiche auteur de Hostalery, Isabelle Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine SĂ©riec'est pas sorcier C'est pas sorcier Le Cadre Noir les sorci... VidĂ©o Hostalery, Isabelle. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur "Pour ce numĂ©ro de C'est pas sorcier, Sabine et Jamy nous font dĂ©couvrir l'une des plus grandes acadĂ©mies Ă©questres du monde le Cadre Noir de Saumur. Ici, les cavaliers, que l'on appelle les Ă©cuyers, appartiennent Ă  l'Ă©lite il... Voir la fiche auteur de Hostalery, Isabelle Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy SĂ©riec'est pas sorcier De la mĂȘme sĂ©rie C'est pas sorcier fonctionnement de l'organ... VidĂ©o Breton, Catherine. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur 2005 Sang, Ă©nergie et santĂ© La circulation du sang / Alimentation et Ă©nergie / Les modifications du fonctionnement de l'organisme.Colaco Voir la fiche auteur de Breton, Catherine Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine SĂ©riec'est pas sorcier C'est pas sorcier activitĂ© interne du globe... VidĂ©o ChayĂ©, Francois. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur 2003 ThĂšmes abordĂ©s Le piton de la fournaise situĂ© Ă  la RĂ©union et les volcans d'Italie pour expliquer le volcanisme Ă  la surface de la planĂšte. Il permettent d'apprĂ©hender la diversitĂ© des Ă©ruptions volcaniques et la rĂ©partition des... Voir la fiche auteur de ChayĂ©, Francois Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine SĂ©riec'est pas sorcier C'est pas sorcier fonctionnement de l'organ... VidĂ©o Breton, Catherine. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur 2005 Approvisionner le corps en oxygĂšne Les besoins en dioxygĂšne de l'organisme / Le trajet de l'air dans le corps / Le renouvellement de l'air dans les poumons / Les Ă©changes gazeux au niveau des alvĂ©oles / Les troubles de l'activit... Voir la fiche auteur de Breton, Catherine Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine SĂ©riec'est pas sorcier C'est pas sorcier l'espace VidĂ©o Chaudemanche, Franck. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur 2002 Le systĂšme solaire Depuis l'observatoire du Pic du Midi, dans les pyrĂ©nĂ©es, Fred et Jamy font un tour d'horizon du systĂšme solaire. La lune Ă  l'occasion de l'Ă©clipse du 11 aoĂ»t 1999, les sorciers nous Ă©clairent sur les origine... Voir la fiche auteur de Chaudemanche, Franck Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy SĂ©riec'est pas sorcier C'est pas sorcier Les quatre saisons VidĂ©o Breton, Catherine. Metteur en scĂšne ou rĂ©alisateur 2006 Bonus 4 Ă©missions chapitrĂ©es, un quiz, une aide Ă  la navigation, en faire plus carnet d'adresses la collection c'est pas sorcier.. Voir la fiche auteur de Breton, Catherine Voir la fiche auteur de Gourmaud, Jamy Voir la fiche auteur de Courant, FrĂ©dĂ©ric Voir la fiche auteur de Quindou, Sabine SĂ©riec'est pas sorcier Chargement des enrichissements... Je n'ai pas appris grand chose sur les nanotechnologies en Ă©coutant RĂ©pliques, l'Ă©mission d'Alain Finkielkraut, qui leur Ă©tait consacrĂ©e samedi dernier. Par contre, il y a eu un moment dans la discussion entre Etienne Klein physicien fameux et Olivier Rey philosophe, collĂšgue de Finkielkraut Ă  Polytechnique que j'ai trouvĂ© tout Ă  fait intĂ©ressant. Il s'agissait des rapports que peuvent ou doivent ? entretenir science et dĂ©mocratie. Pour Olivier Rey, la technoscience promet en permanence un bouleversement du monde vis Ă  vis duquel les citoyens n'auraient d'autre option que de s'adapter. Mais, remarque-t-il, nous sommes censĂ©s vivre dans une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique oĂč ce sont prĂ©cisĂ©ment les citoyens qui choisissent collectivement le monde dans lequel ils veulent vivre... Il y a manifestement un problĂšme. Pour que la dĂ©mocratie puisse vĂ©ritablement s'exercer il faut que les citoyens soient relativement compĂ©tents Ă  propos des questions dont ils dĂ©battent. Et lĂ  on se heurte avec la science moderne Ă  un Ă©norme problĂšme c'est que la science moderne a un caractĂšre intrinsĂšquement Ă©sotĂ©rique. A partir du moment oĂč elle s'est constituĂ© en rĂ©pudiant le tĂ©moignage des sens, elle s'est constituĂ©e en connaissance Ă©sotĂ©rique qui l'exclut par principe du champ dĂ©mocratique. 1 Et Olivier Rey d'enchaĂźner sur une citation de Simone Weil De la science actuelle on ne peut rien vulgariser, si ce n'est que les rĂ©sultats, obligeant ainsi ceux que l'on a l'illusion d'instruire Ă  croire sans savoir. Ainsi la science rĂ©introduit dans la sociĂ©tĂ© le rĂ©gime du "croire" qu'elle promettait d'Ă©radiquer. Etienne Klein, que Finkielkraut pousse Ă  rĂ©agir, ne semble pas prendre tout Ă  fait la mesure de l'argument ou alors il est trĂšs pacifiste et rĂ©pond sur le mode pĂ©dagogique qu'Olivier Rey vient prĂ©cisĂ©ment de disqualifier Je ne dirais pas que la science est Ă©sotĂ©rique, je dirais qu'elle parle une langue Ă©trangĂšre. La physique s'Ă©crit grĂące Ă  des Ă©quations, grĂące Ă  un formalisme qui n'est pas immĂ©diatement traduisible dans le langage ordinaire. Et pour qu'il y ait un dĂ©bat, il me semble indispensable que certaines notions soient acquises. 1 Olivier Rey reproche Ă  Etienne Klein de vouloir tirer le grand public sur un terrain qui n'est pas le sien le grand public n'a sans doute pas envie d'apprendre la physique et la statistique avant de pouvoir s'exprimer, et on le comprend ! Il y a une dissymĂ©trie qui est quand mĂȘme trĂšs grande, parce qu'un scientifique qui ne connait rien Ă  l'Ă©levage n'est pas obligĂ© de payer sa mĂ©connaissance par le fait de retrouver son jardin envahi de vache ou de moutons. En revanche, l'Ă©leveur qui ne connait rien aux nanotechnologies est menacĂ© de voir son existence menacĂ©e par leur dĂ©veloppement. .. Il va se voir contraint de pucer ses bĂȘtes pour assurer la traçabilitĂ© de la viande issue de son troupeau, traçabilitĂ© rendue nĂ©cessaire par les catastrophes industrielles qu'on connait. 1 Pour Olivier Rey, il faut donc imposer des limites au dĂ©veloppement techno-scientifique et une des profondes orniĂšres conceptuelles dans lesquelles se trouve la gauche aujourd'hui tient prĂ©cisĂ©ment Ă  ce qu'elle rĂ©pugne Ă  remettre en cause son alliance historique avec le dĂ©veloppement scientifique et technique. Y a-t-il un Ă©sotĂ©risme intrinsĂšque Ă  la science ou Ă  la "technoscience" chĂšre Ă  Olivier Rey? Et quid, dans ce cas de la dĂ©mocratie dans un monde oĂč les enjeux techniques prennent de plus en plus de place ? D'abord, le couplage "technoscience" mĂ©riterait d'ĂȘtre questionnĂ© lui aussi y a-t-il communautĂ© de discours, de vision et d'intĂ©rĂȘts entre "technos" et "scientifiques" ? Entre chercheurs, ingĂ©nieurs, et fabricants de yaourts au bifidus ? Si on prend l'exemple citĂ© plus haut du berger et des puces, on voit bien comment un choix politique pourrait interdire le "puçage" des animaux d'Ă©levage, on voit moins en quoi la recherche scientifique est directement concernĂ©e... Sinon, si cette distinction science/technique est illusoire, qu'est-ce qu'il fallait interdire exactement Ă  la "technoscience" dans son ensemble pour qu'on n'arrive pas Ă  la possibilitĂ© du puçage ? L'invention de la puce Ă©lectronique autonome ? Celle des circuits intĂ©grĂ©s ? Celle de la radio ? Et, puisque les ondes radio font partie du monde, fallait-il empĂȘcher Maxwell de les dĂ©couvrir ? Interdire Ă  Marconi de les utiliser ? EmpĂȘcher Johnny Halliday et Lady Gaga de nous casser les oreilles avec ? Et puis dans Ă©sotĂ©risme il y a l'idĂ©e d'une restriction volontaire, d'un accĂšs Ă  la connaissance rĂ©servĂ© seulement Ă  quelques uns, par l'effet d'un choix dĂ©libĂ©rĂ©. Le discours scientifique s'inscrit-il dans une telle dĂ©marche Ă©sotĂ©rique ? Je n'en ai pas l'impression. Si la physique moderne est difficile Ă  apprĂ©hender, est-ce Ă  cause d'un parti pris des physiciens actuels, qui choisiraient de rendre imbittables des choses toutes simples ? Il faudrait tout de mĂȘme ĂȘtre un complotiste trĂšs trĂšs convaincu pour rĂ©pondre oui... Et si la rĂ©ponse est non, une autre explication s'impose, hĂ©las c'est que le monde ou nous vivons - et que le physicien tente de dĂ©crire - semble bien avoir le mauvais goĂ»t d'ĂȘtre bizarre et compliquĂ©, et ce sans la moindre considĂ©ration ni pour le nĂ©cessaire dĂ©bat dĂ©mocratique, ni mĂȘme pour les valeurs de gauche, honte Ă  lui ! Finalement, la science qui s'exprime dans une langue Ă©trangĂšre d'Etienne Klein reste peut-ĂȘtre l'optique la moins dĂ©raisonnable... Avec ce corollaire dĂ©plaisant que, pour participer au dĂ©bat, il va falloir au minimum dĂ©finir quelques Ă©lĂ©ments d'un vocabulaire commun. Les citoyens d'aujourd'hui n'ont peut-ĂȘtre aucune envie de se plonger dans la physique thĂ©orique... Mais aprĂšs tout, ceux d'hier n'Ă©taient pas non plus des fanas de droit constitutionnel. Et pourtant ils ont rĂ©ussi Ă  absorber les notions de base de la dĂ©mocratie reprĂ©sentative et du scrutin uninominal Ă  deux tours ! Des notions que Louis XVI et NapolĂ©on III considĂ©raient certainement comme absolument hors de portĂ©e de la populace... 1 RĂ©pliques 19-03-2011 - L'enjeu des nanotechnologies Voir aussi 125 - Hominescence Dans le cadre de "Ça ne mange pas de pain !", L’émission radiophonique de la Mission AgrobiosciencesSteak options L’homme, l’animal et la viande en questions Sylvie Berthier En 2006, l’Ocha, l’Observatoire des Habitudes Alimentaires, organisait, Ă  Paris, un colloque sur le thĂšme L’homme, le mangeur, l’animal ». Durant deux jours, diffĂ©rents spĂ©cialistes, des anthropologues, des biologistes, des historiens, ont dĂ©cortiquĂ© l’évolution du lien intime qui s’est tissĂ© entre l’homme et l’animal, de la nuit des temps Ă  nos jours. Comme le rappelait alors Jean-Pierre Poulain, le sociologue de l’alimentation qui Ă©tait directeur scientifique de ce colloque Les relations entre l’homme et l’animal se sont dramatisĂ©es avec les crises alimentaires qui se succĂšdent depuis 10 ans. Et leur impact est d’autant plus important qu’elles s’inscrivent dans des transformations structurelles du rapport des hommes Ă  la nature et des mangeurs modernes Ă  leur alimentation. » Au cours de ce Colloque, GeneviĂšve Cazes-Valette Ă©tait intervenue pour prĂ©senter les rĂ©sultats de son Ă©tude sur les rapports hommes-animaux-viandes en France contemporaine. GeneviĂšve, vous ĂȘtes Docteur en anthropologie sociale et ethnologie, Professeur de Marketing Ă  l’Ecole SupĂ©rieure de Commerce de Toulouse. Et l’épouse d’un Ă©leveur, boucher halal... En quoi ce dernier statut a-t-il influencĂ© votre travail de recherche sur nos rapports Ă  l’alimentation et Ă  la viande plus particuliĂšrement ? GeneviĂšve Cazes-Valette. Clairement, en matiĂšre de recherche, je ne m’intĂ©resse qu’à ce qui me permet de mĂ©langer vie privĂ©e et vie professionnelle. Je veux du plaisir dans ma vie professionnelle. En ce moment, je travaille sur les sportifs de haut niveau, parce que mon fils est rugbyman de haut niveau. On entend dire rĂ©guliĂšrement que nous serons bientĂŽt vĂ©gĂ©tariens, que ce soit pour des raisons environnementales, de production de protĂ©ines, de bien-ĂȘtre animal... Est-ce que les rĂ©sultats de votre Ă©tude confirment cette tendance ? Peut-ĂȘtre serons-nous vĂ©gĂ©tariens dans plusieurs siĂšcles, si la tendance se poursuit, mais certainement pas Ă  court terme, en tout cas en France. Mes rĂ©sultats montrent que les Français adorent la viande. Ce sont des viandards ». Il n’y a que trĂšs peu de vĂ©ritables vĂ©gĂ©tariens 1,2 Ă  1,3 %. Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils Ă©taient vĂ©gĂ©tariens alors que, en rĂ©alitĂ©, ils mangeaient du poisson sans le moindre scrupule, voire mĂȘme du jambon blanc ou du jambonneau. Pour eux, ce n’était pas de la viande. Ça m’étonnerait que cela Ă©volue beaucoup ou du moins trĂšs rapidement. Sauf interdiction. Mais, mĂȘme dans ce cas lĂ , il y aurait un important marchĂ© noir. Cependant, il y a une Ă©volution des reprĂ©sentations des animaux consommables, des espĂšces socialement mangeables, celles que vous dites ĂȘtre Ă  la bonne distance. Comment Ă©voluent les reprĂ©sentations du mangeur contemporain ? Quelles sont les grandes tendances par rapport aux espĂšces disponibles sur le marchĂ© ? L’évolution est conforme Ă  ce qu’ont travaillĂ© les anthropologues depuis trĂšs longtemps. On ne consomme pas les animaux trĂšs Ă©loignĂ©s de nous donc trop bizarres, ni ceux qui sont trop proches. Vous ne mangeriez pas votre chien, en France, il n’a pas le statut d’animal mangeable. Beaucoup de personnes considĂšrent d’ailleurs que les animaux de compagnie font partie de la famille. Donc, l’évolution principale, que l’on constate sur les 20-30 derniĂšres annĂ©es, concerne le cheval. Cette espĂšce n’est consommĂ©e que par seulement 35% des mĂ©nages français et de maniĂšre furtive. On ne prĂ©sente pas cette viande Ă  des invitĂ©s, de peur de passer pour un sauvage. On la mange au sein de la cellule familiale. Dans une moindre mesure, le lapin change aussi de statut. Il subit un peu, Ă  mon avis l’effet Bugs Bunny et la mode des lapins nains. Les gens mangent moins facilement du lapin. C’est Ă©galement du Ă  l’apparence de l’animal entier dĂ©pecĂ©. PrĂ©sentĂ© en dĂ©coupe, il passerait plus facilement. Il semble qu’on trouve de moins en moins d’animaux entiers dans les linĂ©aires et de plus en plus en dĂ©coupe. C’est une tendance trĂšs claire qui a Ă©tĂ© identifiĂ©e par NoĂ«lie Vialles. Cette antropologue parle de zoophages pour ceux qui acceptent de se reprĂ©senter l’animal qu’ils sont en train de manger et de sarcophages pour ceux qui prĂ©fĂšrent ne pas reconnaĂźtre l’animal. Je pense que cette tendance sarcophage est liĂ©e Ă  l’urbanisation, Ă  l’éloignement de l’élevage et de l’acte de tuerie... Les gens prĂ©fĂšrent ne pas avoir une tĂȘte de veau qui les regarde avec reproche du fond du plat. Un steak de dinde ou du jambon, ça fait moins animal. Vous dites aussi que la viande peut ĂȘtre un marqueur social. On ne mangerait pas les mĂȘmes viandes dans les catĂ©gories aisĂ©es et dans celles moins favorisĂ©es. Autrefois, manger de la viande Ă©tait un signe de classe dominante. Ce n’est plus le cas. Ce sont mĂȘme les classes dominantes qui sous-consomment la viande. Le marqueur social est inversĂ©. On mange davantage de viande quand on est dans des classes modestes ou moyennes. Simplement, parce qu’on fait du rattrapage. Finalement, cela corrobore le statut luxueux de la viande. Ça ne le fait pas tomber de son piĂ©destal. Simplement, les ouvriers ont d’abord cherchĂ© Ă  gagner leur bifteck, puis Ă  le dĂ©fendre. Aujourd’hui, heureusement, ils ont leur bifteck, et j’espĂšre que ça va durer. Vous avez Ă©galement Ă©crit, contrairement Ă  ce qu’on dit depuis toujours Dis moi ce que tu manges, je ne te dirai pas qui tu es ». C’est par rapport Ă  la question religieuse. Mon mari ayant tenu une boucherie halal, pendant longtemps, je peux tĂ©moigner que le fait de manger halal - donc des animaux tuĂ©s selon le rite sacrificiel musulman, puisqu’on sacrifie encore en France pour les Musulmans et les Juifs - ne veut pas forcĂ©ment dire qu’on est musulman. Et ne pas manger halal ne veut pas forcĂ©ment dire qu’on ne l’est pas non plus. Donc, attention aux raccourcis rapides. Parfois, on mange halal simplement parce que le boucher est dans le quartier et qu’il n’est pas cher. Et tous les musulmans ne s’astreignent plus Ă  manger halal, voire dans certains cas consomment tranquillement du porc sans que le ciel leur soit tombĂ© sur la tĂȘte. Pour terminer, les femmes se seraient longtemps comportĂ©es d’une certaine façon vis-Ă -vis de la viande et les hommes, d’une autre. Ils sembleraient qu’aujourd’hui ils se rejoignent en une sorte de troisiĂšme sexe... En effet, la littĂ©rature dĂ©crit trĂšs bien qu’il y a eu des viandes d’hommes, les rouges, et des viandes de femmes, les blanches. Partant de l’hypothĂšse que les hommes s’adoucissent et que les femmes s’endurcissent un peu, je me suis demandĂ©e si un troisiĂšme sexe » n’est pas en train d’émerger. Il s’agirait de personnes moins sexuellement marquĂ©es par les rĂŽles traditionnels assignĂ©s, et cela pourrait se lire dans leur maniĂšre de consommer la viande. Est-ce que les femmes dans mon style, avec une belle voix de mĂąle, mangent plus de viande rouge ? Est-ce que les hommes doux, non machos mangent plus de viandes blanches ? Eh bien oui. Il existe donc dans notre sociĂ©tĂ© des hommes trĂšs virils qui sont de gros mangeurs de viande rouge, des femmes trĂšs fĂ©minines qui sont de grosses mangeuses de viande blanche et, au milieu, des personnes qui ne sont pas dans des rĂŽles sexuĂ©s aussi marquĂ©s et dont les choix en termes de viande blanche ou rouge sont plus mitigĂ©s. Propos de table Discussion avec les chroniqueurs et les invitĂ©s Bertil Sylvander. Avez-vous notĂ© dans votre enquĂȘte que les consommateurs peuvent prendre en compte des facteurs plus Ă©thiques, plus environnementaux dans leurs choix ? Certains disent-ils, par exemple, manger moins de viande rouge parce que c’est mauvais pour l’environnement ? GeneviĂšve Cazes-Valette. Je ne me suis pas intĂ©ressĂ©e Ă  la question de l’environnement dans mon enquĂȘte qui Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©norme. En revanche, je me suis intĂ©ressĂ©e au rapport Ă  l’animal. J’ai mesurĂ© le degrĂ© de compassion vis-Ă -vis des animaux en gĂ©nĂ©ral et l’acceptation de l’abattage alimentaire, et j’ai corrĂ©lĂ© les deux Ă  la consommation de viande. Le rĂ©sultat est fabuleusement paradoxal. Les classes sociales modestes sont beaucoup plus sensibles au mal-ĂȘtre animal et les classes dominantes assument totalement la domination de l’humain sur les espĂšces animales. En revanche, cela ne se concrĂ©tise absolument pas dans la consommation. C’est mĂȘme le contraire les classes modestes consomment plus souvent de la viande et plus tranquillement de la viande, que les classes aisĂ©es. Je pense qu’il y a un discours socialement correct qui consiste Ă  dire Oh, les pauvres bĂȘtes », mais quand on a le steak dans l’assiette... c’est bon. Lucie Gillot. Maryse Carraretto, vous ĂȘtes allĂ©e ces derniĂšres annĂ©es Ă  la rencontre de nombreux Ă©leveurs des PyrĂ©nĂ©es catalanes. Comment rĂ©agissez-vous Ă  ce que nous venons d’entendre au regard de ces rencontres ? Maryse Carraretto. Les Ă©leveurs que j’ai rencontrĂ©s sont trĂšs soucieux de leurs animaux tout au long de l’élevage, de leur naissance jusqu’à l’abattoir. Jusqu’au dernier moment, ils espĂšrent qu’ils seront abattus dans les meilleures conditions possibles. GeneviĂšve Cazes-Valette. Je peux tĂ©moigner de ce souci qu’a eu Ă©galement mon mari. Une vache sympa -il y en a une qui avait Ă©tĂ© baptisĂ©e Fayot, parce qu’elle n’arrĂȘtait pas de venir le caresser- peut gagner un an ou deux de vie. Ce n’est pas mal dans une vie de vache. "Viande le nouveau pĂ©chĂ© de chair ?". L’intĂ©grale de "Ça ne mange pas de pain ! ", juin 2009. >Lire sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences Viande, Y’a bon bactĂ©ries, revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 8 novembre 2006 Conserves de viande, contrĂŽles efficaces ?, revue de presse de la Mission Agrobiosciences, janvier 2007 Serons-nous bientĂŽt obligĂ©s de nous priver de viande ?, le billet de la Mission Agrobiosciences, par Jean-Claude Flamant Manger au Moyen-Age Ă  tout seigneur, toute humeur. Chronique Sur le Pouce suivie d’un entretien avec GĂ©rard Garrigues, cuisinier, chef du MoaĂŻ. Dans le cadre de "ça ne mange pas de pain !" de dĂ©cembre 2008, "Manger, c’est pas sorcier, mais..." IntĂ©grale PDF Quel avenir pour l’omnivore de 2050 ? Serons-nous tous vĂ©gĂ©tariens ?Une interview de l’anthropologue Annie Hubert, rĂ©alisĂ©e lors de "ça ne mange pas de pain !" de dĂ©cembre 2007, Que mangerons-nous en 2050 ? IntĂ©grale PDF. L’industrialisation de la production des viandes. Les Actes des deuxiĂšmes Rencontres Agriculture, Alimentation & SociĂ©tĂ© de la SISQA. Un atelier animĂ© par Philippe Baralon. Cabinet Phylum, spĂ©cialisĂ© dans le conseil, la stratĂ©gie et l’organisation des filiĂšres alimentaires Retrouver aussi toutes nos publications sur le bien-ĂȘtre animal "Ça ne mange pas de pain !" anciennement le Plateau du J’Go est une Ă©mission mensuelle organisĂ©e par la Mission Agrobiosciences pour rĂ©-Ă©clairer les nouveaux enjeux Alimentation-SociĂ©tĂ©. EnregistrĂ©e dans le studio de Radio Mon PaĂŻs elle est diffusĂ©e sur ses ondes les 3Ăšme mardi 17h30-18h30 et mercredi 13h-14h de chaque mois. L’émission peut aussi ĂȘtre Ă©coutĂ©e par podcast Ă  ces mĂȘmes dates et heures. Pour En savoir plus.... A l’issue de chaque Ă©mission, le magazine Web de la Mission Agrobiosciences Ă©dite l’IntĂ©grale, une publication d’une dizaine de pages, tĂ©lĂ©chargeable gratuitement. Retrouvez Toutes les IntĂ©grales de "Ça ne mange pas de pain !" mais aussi toutes les chroniques et tables Ă  toutes les Publications Alimentation et SociĂ©tĂ© Des confĂ©rences-dĂ©bats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problĂ©matiques sociĂ©tales liĂ©es au devenir de l’alimentation. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications l’Alimentation en question dans "Ça ne mange pas de pain !" anciennement "Le Plateau du J’Go". Les actes de l’émission de la Mission Agrobiosciences sur l’actualitĂ© de Alimentation-SociĂ©tĂ© diffusĂ©e sur Radio Mon PaĂŻs les 3Ăšme mardi 17h30-18h30 et mercredi 13h-14h de chaque mois. Revues de presse et des livres, interviews et tables rondes avec des Ă©conomistes, des agronomes, des toxicologues, des historiens... mais aussi des producteurs et des cuisiniers. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes les publications Agriculture et SociĂ©tĂ© Des confĂ©rences-dĂ©bats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problĂ©matiques sociĂ©tales liĂ©es au devenir de l’agriculture. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  tous les Entretiens et Publications "OGM et ProgrĂšs en DĂ©bat" Des points de vue transdisciplinaires... pour contribuer au dĂ©bat dĂ©mocratique. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications Sur le bien-ĂȘtre animal et les relations entre l’homme et l’animal Pour mieux comprendre le sens du terme bien-ĂȘtre animal et dĂ©crypter les nouveaux enjeux des relations entre l’homme et l’animal. Avec les points de vue de Robert Dantzer, Jocelyne Porcher, François Lachapelle... EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes les Publications "Sciences-SociĂ©tĂ©-DĂ©cision Publique"de la Conversation de Midi-PyrĂ©nĂ©es. Une expĂ©rience pilote d’échanges transdisciplinaires pour Ă©clairer et mieux raisonner, par l’échange, les situations de blocages Science et SociĂ©tĂ© » et contribuer Ă  l’éclairage de la dĂ©cision publique. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les Publications Science et LycĂ©ens. Les cahiers de l’UniversitĂ© des LycĂ©ens, moment de rencontres entre des chercheurs de haut niveau, des lycĂ©ens et leurs enseignants. Des publications pĂ©dagogiques, agrĂ©mentĂ©es d’images et de rĂ©fĂ©rences pour aller plus loin, qui retracent la confĂ©rence du chercheur et les questions des lycĂ©ens. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes les Publications L’agriculture et les bioĂ©nergies. Depuis 2005, nos articles, synthĂšses de dĂ©bats, revues de presse, sĂ©lections d’ouvrages et de dossiers concernant les biocarburants, les agromatĂ©riaux, la chimie verte ou encore l’épuisement des ressources fossiles... EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences AccĂ©der Ă  toutes publications Histoires de... »- Histoire de plantes gui, luzerne, betterave.., de races animales, de produits foie gras, gariguette... pour dĂ©couvrir leur origine humaine et technique et donc mieux saisir ces objets. EditĂ©es par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications. Sur l’eau et ses enjeux. De la simple goutte perlant au robinet aux projets de grands barrages, d’irrigations en terres sĂšches... les turbulences scientifiques, techniques, mĂ©diatiques et politiques du prĂ©cieux liquide. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der Ă  toutes les publications Produits de terroir, appellations d’origine et indications gĂ©ographiques. Pour tout savoir de l’avenir de ces produits, saisir les enjeux et les marges de manoeuvre possibles dans le cadre de la globalisation des marchĂ©s et des nĂ©gociations au plan international. Mais aussi des repĂšres sur les diffĂ©rents labels et appellations existants. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences. AccĂ©der aux Carnets de Voyages de Jean-Claude Flamant. De Budapest Ă  Alger, en passant par la Turquie ou Saratov en Russie, le regard singulier d’un chercheur buissonnier en quĂȘte de sens. EditĂ©s par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences ACCEDER A LA TOTALITE DE LA REVUE DE PRESSE DE LA MISSION AGROBIOSCIENCES